Pour parler de l’altruisme, Matthieu Ricard a commencé par le « MOI » : qu’est ce que le moi ?
Un concept, non localisable dans le corps, sans aucun sens, inexistant.
Nous sommes tous fondamentalement reliés, rien n’existe en soi ni pour soi.
Alors comment ne pas avoir de considération pour le sort d’autrui ? Quand l’autre souffre, si je suis altruiste, j’ai de la compassion.
La poursuite d’un bonheur égoïste est voué à l’échec (moi moi moi du matin au soir) :
« Dans la bulle de l’ego, çà sent le renfermé » (Alexandre Jollien, philosophe)
Nous sommes misérables quand nous sommes égoistes. Il s’agit d’avoir bon coeur.
A ce rythme, dans 10 ans seulement, la dépression et les maladies mentales seront les principales causes de maladie, c’est à dire notre incapacité de fonctionner de manière normale dans l’existence.
L’empathie est cette résonance affective avec l’autre, se mettre à la place de l’autre : le risque est l’épuisement personnel menant au burn out. Pour remiéder au burn out, Matthieu Ricard prône l’amour altruiste et la compassion : parce que les réseaux cérébraux activés ne sont pas les memes.
L’amour altruiste est un véritable remède contre le burn out.
A l’horizon 2050, plus de 30% des espèces auront définitivement disparu, à l’instar des dinosaures.
Et aux migrants économiques d’aujourd’hui, nous aurons à faire face à 25 millions de migrants écologiques demain si nous n’arrivons pas à sauver notre planète en danger de mort.
La coopération est toujours plus créative dans le temps que la compétition. D’ailleurs, les centenaires du monde entier ont tous en commun une énorme cohésion sociale.
L’éthique, ce n’est pas ce qu’il est bon de faire, mais ce qu’il est bon d’etre.
Ayons confiance dans la banalité du bien ( en référence à « la banalité du mal » de Annah Arendt)
Les cultures changent plus vite que nos gènes, c’est notre chance : il s’agit de favoriser la coopération (le bien travailler ensemble), favoriser la confiance plutot que la compétition.
L’altruisme est créateur tandis que l’égoïsme est destructeur.
Il se trouvait à New York la semaine dernière et fut intrigué par une longue file d’attente de new-yorkais, qui attendaient sans broncher, la file s’allongeait sur 200m et tout le monde attendait. Il demanda ce qu’il se passait et on lui répondit : « la maison de mode »… » ouvre ses portes dans 1 heure avec 30% de rabais, soit un sac à 300 dollars au lieu de 600 dollars ». Pendant ce temps là, d’autres files au Tibet attendent pour recevoir un peu de riz et à manger.
La société de consommation ou l’excès de l’inutile
L’ignorance est une distorsion de la réalité
Pendant que Matthieu Ricard parlait d’altruisme, d’amour, nous ne savions pas que les forces du mal se préparaient à entrer en action au coeur de Paris.
Le combat des forces du Bien contre les forces du Mal est engagé.
Il est temps de passer de l’égocentrisme à une bienveillance illimitée.
