De la confusion entre sympathie et empathie

Entre sympathie et empathie, mon coeur ne balance pas. Ce sont 2 qualités essentielles contribuant à une bonne communication et donc aux bonnes relations humaines.

L’erreur vient de la confusion des 2 attitudes. Et souvent nous entendons d’une personne sympathique qu’elle est « vraiment » empathique.

Est-ce toujours le cas ? 

De la sympathie

Quelqu’un de sympa est une personne agréable, qui va spontanément vers l’autre pour discuter, la rassurer, la soutenir, et lui offrir son aide et son soutien. 

Si la démarche est authentique dans la sympathie exprimée à l’autre, signifie t-elle que je le (ou la) comprends ? Oui, je peux ressentir du chagrin, de la pitié, et « en même temps » prendre une position haute de « Sauveur » en lui assénant mes conseils pour le (ou la) sortir d’une situation.

De l’empathie

Une personne montrant de l’empathie signifie « se mettre à la place de l’autre », c’est à dire voir les choses de son point de vue. C’est comme si elle s’imaginait vivre la même situation. 

L’empathie nous permet de ressentir les émotions de l’autre, de vivre « par procuration » la situation, de comprendre l’autre dans ce qu’il vit et perçoit.

Dans l’empathie, la personne ne se substitue pas à l’autre en minorant ou niant ses émotions ou son incapacité à résoudre un problème, elle est dans une posture d’écoute et d’acceptation : 

Sans « jouer » un mauvais rôle que la sympathie (par sympathie !) peut nous entrainer :

  • Sauveur : « Je vais m’en occuper »
  • Persécuteur :  » Tu t’en fais pour si peu ? Faut te renforcer un peu plus »
  • Victime : « Oui, c’est dur ce que tu vis, mon (ma) pauvre, c’est difficile et tu n’as pas beaucoup de chance là »

Dans l’empathie, nous évitons d’imposer à notre interlocuteur notre enthousiasme ou notre passion pour le sujet. Au lieu de nous écouter parler et de nous enivrer de notre propre énergie, nous restons attentifs à laisser de l’espace à l’autre.

Le plus gros problème dans la communication est l’illusion qu’elle a eu lieu. Georges Bernard Shaw

 

Source et inspiration : « Le Triangle Dramatique – De la manipulation à la compassion » de Stephen Karpman (Interéditions)

 

 

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