En partant de l’analyse psychanalytique, inspirée du livre de Cynthia Fleury « Ci-gît l’amer, guérir du ressentiment », voici tout le sens et le travail de co-construction d’une séance de coaching : il s’agit bien d’un accompagnement, où le client est responsable de ses décisions, c’est à dire de sa vérité capacitaire.
Le client a une attente d’une formulation « magique » que le coach pourrait lui apporter. C’est là le plus sûr moyen d’échouer car celle-ci, non endogène, non produite par soi (le client), ne sera pas reconnue comme adéquate.
En effet, le client résiste au conseil, au dire, à la solution demandée : il a déjà connu ou fait cela, il connait, a fait, a tenté ou pas, et cela ne marche pas.
Il ne dira pas qu’il a échoué, mais que « cela ne marche pas ».
En coaching, il y a co-construction, co-invention, co-révélation.
Pour autant, il est très important de préserver d’abord la verbalisation du client de manière que s’enclenche plus aisément chez lui le pouvoir d’agir, du moins le sentiment qu’il va pouvoir agir.
Pour cela, il est important que ce soit lui qui « déroule » et qu’il traverse si besoin son propre silence et celui du coach. C’est une épreuve difficile et qui parfois crée un sentiment de nouvel abandon.
Le client est en désarroi chez son accompagnant, et il doit faire face, de nouveau, au silence de ce dernier, écho à son propre silence. Tout le monde n’est pas immédiatement apte au silence, à transformer de façon créatrice le silence.
L’art est alors de produire une parole qui va restituer cette confiance sans pour autant orienter le sujet, et qui invite le sujet à traverser son silence, à comprendre qu’il y a à l’intérieur de celui-ci des ressources pour penser, pour affiner ce que l’on croit savoir et qu’on ne sait pas : c’est à dire développer sa vérité capacitaire.