» L’un des enjeux du coaching est d’aider un talent à conquérir son autonomie et à avoir pleinement confiance en lui.
Au premier abord, cela est très paradoxal. Comment devenir soi-même l’artisan de sa propre vie en demandant à un autre (le coach) de nous y aider ? Est-ce contradictoire ? Si un autre vous apprend à être autonome, ce n’est pas parce qu’il vous indique quoi penser, c’est parce qu’il vous apprend comment mieux penser et qu’il vous fournit des outils indispensables à la conquête de vos propres idées.
Un coach est un exhausteur de singularité et pas un écraseur d’individualité. En quelque sorte, le coach est un professeur de réalité !
Le rôle d’un coach est justement de nous mettre face au réel.
Pour le philosophe, le travail du coach est d’autant plus essentiel qu’il consiste également à mettre en doute certaines convictions du coaché :
La vérité qui dérange, dans une vie comme dans une carrière professionnelle, est toujours de meilleure compagnie que l’illusion qui réconforte.
On vit mieux lorsqu’on n’essaie pas de se cacher à soi-même ce que l’on ne veut pas voir.
Le rôle d’un coach est justement de nous mettre face au réel et d’avoir le courage de dire certaines choses parfois difficiles à entendre.
Un coach, comme l’a montré Descartes, n’est pas celui qui vous indique une direction, qui vous montre le chemin à suivre.
Un coach, c’est celui qui vous apprend à marcher lorsque vous êtes perdu. Du côté du coach comme de celui du coaché, la confiance et la coresponsabilité permettent d’avancer .
« L’un des enjeux du coaching est d’aider un talent à conquérir son autonomie et à avoir pleinement confiance en lui » décrypte Raphaël Enthoven.
Le coaching implique une présence non invasive permettant à la fois liberté de parole et objectivité, pour que s’installe la confiance :
Donner le jour à ce que le coaché connaît mal : lui-même ».
*Raphaêl Enthoven est philosophe, animateur de radio sur France Inter et France Culture, et de télévision