« Je n’ai pas le temps, le temps me manque, le temps presse, le temps va et passe trop vite, j’ai perdu beaucoup trop de temps, j’optimise au maximum mon temps, le temps est trop court, je perds mon temps… »
Et puis quoi encore ? Le temps a bon dos, comme si le temps n’était pas le même pour tout le monde. Nous vivons tous des moments où le temps passe soit trop vite soit pas assez vite.
Mais vous le savez comme moi, tout ceci n’est qu’une affaire de perception, ou d’implication, ou de motivation ou d’ennui.
« le temps ne passe pas, c’est nous qui passons »
Alors quelles solutions pour ne plus avoir l’impression de subir le temps, et de tenter de le maitriser « un petit peu » ?
Je vous propose d’avoir en mémoire ces différentes lois qui ont la caractéristique de se répéter et de se confirmer presque à chaque fois. C’est d’ailleurs pour cela qu’on les appelle des lois : elles ont la force de se vérifier.
En fait, ce sont plutôt des règles empiriques que tout le monde peut observer au quotidien, dans une large majorité de cas.
La loi de Pareto
20% de nos activités produisent 80% de nos résultats, c’est le principe des 80/20 : 80% des effets sont le produit de 20% des causes.
Exemple : 80% des richesses sont détenues par 20% de la population
La loi de Douglas
Elle fait référence à l’organisation de l’espace. Elle signifie que plus vous différez en utilisant des espaces sur votre bureau, dans des placards, en classant vos boîtes mails, plus vous enterrez ce qui doit être traité en priorité et plus vous vous dispersez.
Exemple dans un bureau : Plus un employé dispose d’espace pour ranger ses dossiers et documents, plus il utilise cet espace. Et forcément, moins il s’y retrouve.
La loi de Murphy
appelée également : la loi de l’emmerdement maximum
» un emmerdement n’arrive jamais seul ! »
« S’il existe au moins deux façons de faire quelque chose et qu’au moins l’une de ces façons peut entraîner une catastrophe, il se trouvera forcément quelqu’un quelque part pour emprunter cette voie. »
Tout chose prend plus de temps qu’on ne l’avait prévu.
Qui n’a jamais testé cela ? Nous prévoyons un timing très précis pour exécuter une tache, et un grain de sable survient, comme un appel téléphonique urgent, une pièce qui casse et qu’il faut remplacer…Et ce que vous aviez prévu de faire en 1heure, 1h15 grand maximum…va durer 2h20 ! C’est fou !
Exemple : une tartine beurrée tombe toujours sur le côté beurré 🙁
Loi de Parkinson
ou quand le travail s’étire à l’infini…
Plus on a de temps pour réaliser une tache, plus cette tache prend du temps
Exemple :
Si vous fixez un délai d’une semaine à un collaborateur pour réaliser un travail, il mettra une semaine, mais si vous lui donnez un mois pour le même projet, il mettra un mois à le rendre.
Autrement dit :
l’homme le plus occupé est celui qui a le plus de temps libre ! 🙂
La loi d’illich
Au delà d’un certain seuil de travail, l’efficacité décroit..voire devient même négative.
En doublant la quantité de travail, on ne double pas le résultat. Le niveau de stress augmente pouvant rendre l’efficacité négative.
Ainsi, nous pourrions dire que :
le mieux est l’ennemi du bien
La loi de Carson
Faire un travail de façon continue prend moins de temps que de le faire en plusieurs fois
Ainsi, l’interruption constitue le plus grand chronophage : au fur et à mesure des interruptions, on perd en concentration et donc en efficacité.
Or, les études montrent dans un service qu’il est quasiment impossible de travailler plus de 12 minutes consécutives sans etre dérangé au moins 1 fois par : le téléphone portable, l’alerte mail, un client, un collaborateur, une alarme, etc…
La loi de Fraisse
1 heure n’est pas toujours égale à 1 heure
Il est donc nécessaire de prendre conscience de la subjectivité du temps : ce qui nous plait passe plus vite alors que ce qui nous déplait semble une éternité.
Ainsi, le danger est de faire d’abord et plus longuement ce qui plaît le plus et non ce qui est le plus important.
Voilà pourquoi le temps peut nous manquer, à courir en priorité soit par ce qui nous plait, soit par ce qui nous parait urgent, au détriment trop souvent de ce qui est important.
Conclusion
Nous ne devrions jamais mélanger ce qui est urgent et important, ne serait ce que parce que ce qui est urgent n’est pas toujours important