Ne pas savoir choisir peut etre paralysant. Et si je me trompais ? Et si je regrettais ensuite ?
Cette idée que l’on puisse se tromper sous tend une croyance qu’il y aurait forcément un bon choix d’un coté, et un mauvais choix de l’autre.
Il n’y a pas à l’extérieur de nous une échelle des bons ou mauvais choix !
Dans cette spirale d’hésitation, la personne va demander conseil, à droite puis à gauche, et va recevoir quantité d’avis contradictoires, ce qui va renforcer encore ses doutes.
Comme si le « bon » choix existait en dehors de nous, on interroge : « Tu ne sais pas toi ce qu’il faudrait que je fasse, et ce qui serait bon pour moi, etc.. ? «
Les exemples sont nombreux, parfois anodins, cornéliens, risibles, ou dramatiques :
Au restaurant, je ne sais pas quel plat manger, et toi tu prends quoi ? Tu réveillonnes où le 31 ? Je ne sais pas encore car j'ai 2 invitations et je ne sais pas quoi choisir pour le moment.D'ailleurs l'an passé,je n'ai pas su choisir..je me suis retrouvé tout seul c'était trop tard après pour choisir! Je ne sais pas quelle entreprise choisir après mes études? J'ai tellement peur de me tromper que je pense prolonger encore mes études 1 année au moins,comme çà je suis sur de ne pas tromper ! Et puis pour me marier c'est tellement important,que peut etre je resterai célibataire, comme çà je ne me tromperai pas ! Et puis je n'ai que 40 ans, bon je me dis que j'ai encore le temps avant de choisir! Tu pars à la mer ou à la montagne cet été ? je ne sais pas, les 2 sont bien. Tu choisirais quoi toi si tu étais à ma place ? La montagne ! Ah bon ?Et pourquoi pas la mer ?
Alors, comment choisir ?
Nos choix sont faits en fonction de nos valeurs. Ainsi, un choix n’est ni bon ni mauvais, il est ce que nous en ferons. Il s’agit de développer sa responsabilité à décider, à choisir, et d’en assumer les conséquences comme un Adulte. Ne pas choisir, c’est évidemment un choix en tant que tel. Mais est ce véritablement un vrai choix ?
Concernant ses propres valeurs, il faut veiller qu’elles soient conformes à notre personnalité, c’est à dire qu’elles ne sont pas seulement adoptées par erreur, habitude, croyance ou par omission.
L’erreur consisterait à poursuivre des buts lesquels conditionnent nos choix avec des valeurs qui ne nous appartiennent pas totalement.
Exemple : continuer à croire à des valeurs qui ne sont que des ancrages familiaux de longue date, mais est ce qu’il nous correspondent ? Les a t-on depuis si longtemps adoptés et pourquoi ? Est ce pour faire plaisir ou etre tout simplement dans le rang ? Avons nous pris le temps de les confronter avec ce qu’on veut vraiment ? Avec ce qu’on est vraiment ?
Quelles sont nos valeurs ? Sont elles en accord avec nos actes ?
Sommes nous congruents ?
Le meilleur exemple est d’etre persuadé à une valeur qu’on croit intrinsèque à soi, telle la tolérance par exemple, alors même que toutes nos actions sont majoritairement arbitraires, autocratiques et sans écoute. L’attirance intellectuelle ou la bonne conscience peuvent tromper notre cerveau.
Combien de fois n’avons nous pas entendu : « je suis quelqu’un d’emphatique », alors que cette personne ne manifeste aucune écoute, trop centrée sur elle même.
Les professionnels de l’accompagnement repèrent ces discours discordants quand une personne s’exprime avec les expressions : » il faut, je dois, je n’ai pas le droit… » autant d’injonctions automatiques qui induisent probablement en erreur cette personne sur ses vraies valeurs et sur ce qu’elle a réellement envie et besoin.
Ainsi, c’est en prenant conscience de ces points que cette personne va se recentrer, et aller à la découverte d’elle même.
Apprenant à mieux se connaitre, elle saura à l’avenir décider, en cohérence avec ses propres valeurs, et ainsi faire des choix en toute conscience et indépendance.
Le travail consistera à renforcer son estime de soi pour découvrir qu’elle ne dépend que d’elle et non du jugement des autres.
Alors il sera temps de choisir sa vie !