Dans ce post, j’ai envie de vous parler véritablement avec mes tripes, mes ressentis, mes émotions : envie de vous parler de sursaut, de réveil ou d’orgueil ou de réaction ou de cri du cœur, qu’importe. Ou alors avec le très beau « Indignez vous » de Stéphane Hessel.
Le moral est plutôt en berne ces temps ci. Avant les attentats, il y avait la crise, le chômage, et maintenant il y a toujours la crise et le chômage, et il reste au fond de nous sans y penser vraiment, les images de ces attentats qui ont terrifié et miné notre moral à tous et le peu qu’il en restait.
Et si de tout cela justement, il en sortait une autre attitude : un « çà suffit ! « salvateur, une attitude de révolte positive, une prise de conscience de notre passivité, une volonté de ne plus supporter une résignation larvée, et de relever la tête pour ne plus avoir peur de l’avenir, d’oser affronter les yeux dans les yeux la réalité telle que nous la voyons comme dit l’Express, de dire haut et fort le slogan de Lutétia notre belle capitale : » Fluctuat nec mergitur » : « Nous sommes touchés, mais non nous ne sommes pas coulés et ne coulerons pas ».
Ne pas se résigner comme le criait le magnifique Stéphane Hessel, comme entrer en résistance, il s’agit d’aller plus loin, et de créer les conditions pour reprendre sa vie en mains, malgré tous les aléas, tous les naufrages, tous les gouffres. C’est souvent dans l’adversité que l’homme se relève le mieux, relève la tête, et trouve en lui des ressorts insoupçonnés. Sa passivité d’une vie normale, trop normale, saute en éclats pour résister, des élans nouveaux de solidarité émergent, des valeurs bafouées refont surface, l’urgent devient important et l’important devient urgent, on se ressaisit, on avance, on veut construire nous mêmes notre avenir, notre désespoir du moment puis notre désespérance sociale est repoussée aux calanques, car il y a enfin prise de conscience.
Et en coaching, tout commence par des prises de conscience, puis par des ruptures de pensées ou de croyances, parfois par des changements de paradigme, qui laissent entrevoir des horizons nouveaux, des terres inconnues. Ouah, c’est possible ? Si vous saviez comme tout est possible !
Combien d’entre nous, abandonnés à notre sort, refoulés ou exclus de la société du travail, démoralisés, seuls, ont su reprendre leur vie en mains alors que tout semblait figé et désespéré ?
Oui, c’est toujours un électrochoc qui fait bouger et réagir les gens, cela prouve toute l’énergie anesthésiée et refoulée, pour faire émerger notre capacité à nous mobiliser et à faire jaillir un cri profond et viscéral, primal, quand l’indicible pour soi est franchi.
Cela révèle le potentiel de l’humain, trop souvent endormi, empâté dans une paresse lancinante, alors que chacun dispose de talents et de ressources humaines inimaginables.
Que d’attitudes positives on a vu ces derniers temps, des attitudes de réveil car on a touché à nos valeurs.
C’est pour cela que le coaching fait beaucoup travailler sur les valeurs personnelles de chacun, car se connaitre et connaitre ses limites, son seuil de tolérance face à l’adversité, permet de se relever et de décider d’agir, de décider de sa vie.
Dommage d’attendre le drame ou tout simplement de toucher le fond, d’attendre d’être poussé dans les recoins du ring, pour enfin décider de relever la tête de l’eau et d’agir pour sauver sa peau.
C’est quand tout va bien ( dans sa vie normale ou dans l’absence de malheur et de drame) qu’il faut réfléchir à sa situation, à sa vie, ses actes, ses attitudes, ses objectifs.
La leçon pourrait être par exemple, pour chacun d’entre nous : n’attendons pas que le chômage soit résolu, que la crise soit dépassée, qu’un nouveau drame terroriste, surviennent : apprenons à adopter une attitude positive orientée vers l’avenir et l’action dès maintenant.
Apprenons à agir selon nos valeurs, à résister même en temps de paix, à imaginer et rêver notre vie même en temps de crise et de chômage.
Le matin, vous pouvez rester couché pour rêver votre vie. Vous pouvez aussi vous lever, pour la vivre et réaliser votre rêve.