Ainsi donc, le burn out ne figure toujours pas au tableau des maladies professionnelles, alors que le syndrome ne cesse de croitre suite à un rapport de 78 médecins du travail (« le point-fév.2015 »).
A tel point qu’ils ont lancé un appel « Combien de burn out se terminent par un licenciement pour inaptitude ou par un passage à l’acte suicidaire ? »
Le cri d’alarme a fait mouche auprès de 9000 parlementaires signant cette pétition pour faire inscrire cette pathologie au tableau des maladies professionnelles. Or, depuis cette mobilisation, rien n’a été voté si ce n’est une plus grande sensibilisation à la prévention de ces risques.
Aujourdh’ui, seule la Jurisprudence a conforté les salariés dans leurs plaintes face aux employeurs sans scrupule, ayant licencié le salarié à la suite d’absences répétées ou d’un congé maladie longue durée. La Cour de cassation a estimé que l’employeur avait gravement manqué à son « obligation de sécurité de résultat« à l’égard du salarié concerné.
Une autre affaire jugée en 2013 avait confirmé déjà le manquement de l’employeur envers son salarié exposé à un « stress permanent et prolongé » en raison d’une « surcharge de travail conduisant à un épuisement professionnel de nature à entrainer une dégradation de son état de santé susceptible de caractériser un lien entre la maladie de la salariée et un manquement de l’employeur à son obligation de sécurité ».
Suite à la terrible affaire « France Telecom » avec 35 suicides de salariés, le cabinet de prévention des risques professionnels Technologia, chiffre à environ 3,2 millions de personnes concernées par un épuisement professionnel, lequel peut prendre différentes formes, du stress au burn out.
Il n’est plus supportable que le travail entraine une altération de la santé.
Ce n’est donc pas un hasard si la notion de « Bien etre » au travail émerge dans beaucoup d’entreprises, qui comprennent que le système est arrivé au bout du management pyramidal, aux dégats terribles qui se chiffrent en millions d’arrets de travail. Les forums, salons, conférences, réseaux sociaux, se multiplient pour parler de bonheur au travail : une vraie révolution.
On ne cessera jamais de l’écrire : un salarié heureux est un salarié productif.