Qui n’a jamais « empoisonné » la vie de quelqu’un, par son mauvais caractère, mauvaise attitude, mauvais comportement ?
Sommes-nous à l’écoute de l’autre ou de nous-mêmes ? Quand une personne « ramène » tout à elle en diminuant mon propos, le rabaissant ou le minorant, en valorisant le sien, que fait elle ?
Que fait une personne qui s’exprime en sous-entendu, en distillant peu d’informations, en restant évasif ou silencieux, que cherche t-elle sinon à vous faire réagir ?
Les sous-entendus mènent aux malentendus : ce qui s’exprime clairement se conçoit bien, ce qui n’est pas clair entraine interprétation.
Quand une personne est dans l’incapacité de dire les choses, elle peut ne pas avoir l’intention de poursuivre la discussion avec vous, mais d’envoyer des messages cachés sur ce qu’elle pense, ressent, au plus profond d’elle-même.
Elle se comporte sur un plan social de cette manière alors que dans son for intérieur elle pense tout autrement.
C’est la raison pour laquelle ces personnes apparaissent comme non authentiques, jouant avec nos nerfs, fuyantes.
Nous repartons avec des sentiments comme : A quoi joue t-elle ? Que veut elle vraiment ? Elle est mal dans sa peau, tu as vu comme elle m’a parlé ?
Alors sommes nous toutes et tous des personnes toxiques ?
Quand nous prenons ces attitudes, la réponse est oui : nous envoyons des messages toxiques à nos proches et nous le faisons la plupart des cas sans vouloir blesser l’autre :
exemple :
- Vous venez la semaine prochaine à la fête du quartier ?
- Je ne sais pas trop, je suis pas trop en forme en ce moment
Que veut dire et que recèle ce « je ne suis pas trop en forme en ce moment « ?
Libre à vous d’interpréter : je n’ai pas envie, je n’aime pas mes voisins de quartier, je n’en ai rien à foutre, j’ai autre chose de plus interessant à faire, je n’ai pas envie de dire non, j’ai une belle excuse avec ma santé….?
Cela fait il de nous des personnes toxiques ? Comme nous n’échappons pas à ces attitudes qui démontrent notre manque de confiance en nous, à considérer que nous ne sommes pas responsables, que les autres sont la source de nos soucis, alors oui nous prenons « malgré nous-inconsciemment » des attitudes nocives et toxiques avec des messages cachés- non-dits.
Néanmoins, cela ne fait pas de nous des personnes toxiques, c’est à dire des manipulateurs professionnels.
Sauf si… ces personnes ont érigé ce mode de communication relationnelle au quotidien, nous pouvons alors considérer que ces personnes sont toxiques pour notre entourage.
C’est la répétition et le mode de comportement récurrent qui permettent de qualifier une personne de toxique, comme si elle en avait fait un mode de vie ou une…seconde peau.
Le jugement est sévère, pourtant si nous allons vers plus de compassion, nous verrions que le manque de confiance en soi génère un égocentrisme destructeur des relations interpersonnelles, et donc des comportements manipulateurs (là aussi hors champ de la conscience très souvent) comme la mauvaise foi, les sous-entendus, l’attente chez l’autre de répondre à ses désirs cachés.
Si 10% (plus/moins) sont des pervers narcissiques (personnes qui ne s’aiment pas assez et qui vont détruire l’autre comme une sangsue va sucer le sang de l’autre pour l’affaiblir au point de le rendre sous sa coupe et dépendant définitivement de lui), ce pourcentage de « malades mentaux » est, dit-on, incurables et nécessitent la fuite.
Pour revenir en conclusion sur le quotidien, hors maladie mentale, nous prenons toutes et tous des comportements qui sont toxiques pour notre entourage, et ces jeux psychologiques sont définis dans les jeux de rôles qu’on appelle Persécuteur- Sauveur-Victime.
Le Triangle de Karpman dévoile ces comportements négatifs et nocifs, et révèle ainsi avec bienveillance les faiblesses dont nous sommes porteurs, pour mieux prendre soin de soi et des autres, par :
Une prise de conscience de ses comportements, l’apprentissage d’une communication authentique, pour une plus grande confiance en soi et d’ouverture à l’autre